Décidément, plus que jamais en Provence « l’aïgue es d’or ». Nous pensions avoir gagné cette bataille de l’eau avec le creusement d’un forage à 180 mètres, réalisé au cours de l’année 2004, et résoudre ainsi définitivement les problèmes, au moins pour l’arrosage du maraîchage. Mais dès la deuxième année, le débit de ce forage diminuait sensiblement, passant de plus de 4 m3 à 1,5 m3. Grâce à l’habileté de Marco, responsable du jardin, les cultures maraîchères ont pu malgré tout être menées à bien.
Au début de l’été de cette année, Jean-Michel, qui surveille le fonctionnement du système, constate une différence très importante entre les volumes pompés par le forage et ceux qui parviennent dans le bassin de mise en charge. Cette différence ne venait pas d’une fuite sur la canalisation de montée, mais était due au mauvais fonctionnement du compteur placé sur la tête du forage, qui indiquait des volumes bien supérieurs à la réalité.
Il y a donc une diminution importante du débit du forage, consécutive à la sécheresse exceptionnelle constatée dans la région et qui donne de sérieuses inquiétudes pour l’avenir.
En attendant la pluie et une remontée du débit, pour maintenir un cubage suffisant pour les cultures en place, un voisin très généreux nous permet d’utiliser ses propres réserves, à l’aide d’un camion citerne qu’il a mis à notre disposition… Si l’on a déjà gagné une bataille, la « guerre de l’eau » est loin d’être terminée…